Initié en 2023 le budget sensible au genre mené par la Ville de Nantes s’élargit à d’autres horizons.
C’était l’une des promesses de Johanna Rolland, faire de Nantes la première ville non-sexiste de France d’ici 2030. Festival des Scènes Vagabondes, budgets participatifs et conservatoire de Nantes ont été les premiers points d’ancrage sur lesquels s’est penchée la ville de Nantes l’année dernière. Objectif ? « vérifier que les intentions politiques en matière d’égalité entre les femmes et les hommes se traduisent bien dans leurs budgets » précise la ville par voie de communiqué de presse. Aux manettes, Mahaut Bertu, adjointe déléguée à l’Egalité, la ville non-sexiste et la lutte contre les discriminations qui étayait dans nos colonnes des pistes d’actions portées par la municipalité. Elles sont notamment destinées au conservatoire de Nantes en étudiant la proportion d’Hommes et de Femmes s’y inscrivant par exemple, ou la programmation et les équipes techniques travaillant pour le Festival des Scènes Vagabondes.
Un premier test grandeur nature qui s’est déroulé entre juin et décembre
Qu’est devenue cette première expérimentation ? Entre Juin et Décembre, la ville explique avoir passé au crible « les dépenses municipales allouées par la Ville a trois objets précis ». Mais avec quelle méthodologie ? Même si d’autres municipalités comme Paris ou Lyon on présenté leurs objectifs dans une « démarche égalité » du côté d’Anne Hidalgo, il n’y aurait pas de cahier des charges précis selon la ville de Nantes soulignant que ce « type d’analyse étant relativement récente en France » sans « référentiel commun et reconnu » indique la municipalité. La ville a développé plusieurs « étapes de mise en oeuvre » en cinq points : la catégorisation, l’identification d’une intention, l’analyse qualitative des crédits, l’analyse des données collectées, la définition des ajustements à mettre en oeuvre.
« Une analyse très fine de l’égalité entre les femmes et les hommes »
Si l’on se fie aux résultats communiqués par la municipalité, les ajustements à mettre en oeuvre afin d’améliorer l’égalité femmes/hommes devront être instaurés au festival des Scènes Vagabondes, le but est d’« étendre l’exigence de parité à la saison vagabonde qui le précède », le conservatoire doit réfléchir à « augmenter la part des femmes artistes invitées pour les master classes » et les budgets participatifs devront « travailler à la mixité de la composition des comités d’animation » Une démarche dont la ville se félicite. Selon elle, elle a permis de « diffuser la culture d’égalité » même dans des domaines ne relevant pas de son giron. En 2024, elle poursuivra donc ses objectifs avec d’autres champs d’actions voulus par la ville de Nantes qui seraient « en cours de définition » Affaire à suivre donc.