Ce matin, le Conseil Municipal de Nantes a voté à l’unanimité la mise en place de distributeurs de protections hygiéniques en ville.
Le sujet des règles était au centre des échanges ce matin au Conseil Municipal de Nantes. Surtout la Précarité menstruelle touchant 2 millions de femmes en France. Nantes souhaite devenir la 1ère ville non sexiste du pays d’ici 10 ans. Ainsi, la municipalité déploiera dès fin 2021 des distributeurs de protections hygiéniques. D’abord expérimenté dans plusieurs équipements publics et le CCAS, le dispositif doit concerner par la suite l’ensemble du territoire.
La mesure débattue ce vendredi 15 octobre a été votée unanimement par les élus. “La ville de Nantes agit pour lutter contre la précarité menstruelle et les inégalités qui en découlent” indique Mahaut Berthu, adjointe à la ville de Nantes en charge de l’égalité, de la ville non sexiste, de la lutte contre les discriminations et de la vie associative. Une décision, saluée aujourd’hui par l’ensemble des élus mais ayant néanmoins reçu un bémol de la part de Laurence Garnier.
Précarité menstruelle et insécurité, deux problématiques liées pour le groupe Mieux vivre à Nantes
Présidente du Groupe Mieux vivre à Nantes, l’élue demande des actions simultanées sur la lutte contre la précarité menstruelle et l’insécurité. “Je sais bien que ce n’est pas la municipalité qui va tout régler mais malgré tout je pense que l’on pourrait prendre le temps lors d’un prochain conseil, de regarder ce que la ville peut faire pour protéger ces femmes dans notre espace public nantais, par exemple […] élargir les horaires de la police municipale au-delà de 2h du matin.”
Mahaut Bertu a nuancé les propos de Laurence Garnier “Sur la question de l’espace public non sexiste, on présente aujourd’hui un des premiers volets très concret de notre action pour une ville non sexiste, c’est la question de la précarité menstruelle, cela ne nous empêche pas Madame Garnier de travailler sur un tout autre nombre de sujets […] Aujourd’hui , on travaille sur les questions de harcèlement de rue, sur les questions d’outrages sexistes.”
Tous les distributeurs comporteront des serviettes, tampons avec ou sans applicateur. “Des protections périodiques jetables en 100 % coton biologique, non blanchies au chlore, sans plastique, ni substance chimique, parfum ou colorant et dans la mesure du possible biodégradables” précise le communiqué de la ville.
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