Les futurs diplômés du Master Muscadet se sont préparés toute l’année mais covid oblige ils n’ont toujours pas pu passer leur examen. Quelles sont leurs compétences à la fin de cette formation ? Comment renforcent-ils leur rôle d’ambassadeurs du Muscadet ? Jocelyn Gombault de l’association Vertivin nous en dit plus sur ce Master créé en 2018 dans le vignoble nantais.
Chaque année professionnels et amateurs s’inscrivent à cette formation (sauf en 2020/2021 en raison du contexte sanitaire) « dans la première session il y avait ¼ de personnes qui travaillent dans le vin, dans la deuxième c’est moitié-moitié il y a des cavistes, des commerciaux de domaines viticoles, des futurs vignerons ou vignerons qui démarrent » indique Jocelyn Gombault de Vertivin à l’initiative de ce projet.
Des ateliers en présentiel et en distanciel pour connaître et comprendre les particularités du Muscadet
De septembre à juin, ce parcours s’organise habituellement en présentiel et en distanciel. Parmi les matières enseignées à Vertivin par des experts l’histoire du Muscadet, la géologie, la commercialisation du muscadet, les crus communaux et le Millésime. Les ateliers suivis à distance grâce au numérique sont la viticulture, la vinification du muscadet ainsi que la connaissance des vignerons. Il est demandé au groupe d’aller à la rencontre d’un ou de deux vignerons avec une grille de questions car « ce ne serait pas possible de faire un atelier dédié au muscadet sans rencontrer un vigneron » précise-t-il.
Et pour savoir distinguer un muscadet d’un autre vin, un cru communal d’un autre cru communal, des dégustations sont prévues. « À chaque séance présentielle, ils repartent avec des petits flacons, ils font un exercice de dégustation quand ils sont chez eux. » Ils partagent leur description, en discutent avec Jocelyn Gombault et construisent ainsi leurs propres repères.
« Il y a un atelier qu’on arrive pas encore à réaliser on souhaite avec la Fédération des vins de Nantes travailler sur les parcelles viticoles. » confie le Président qui aimerait qu’un historien s’intéresse à ce sujet. A la fin de l’année, « Il y a une dégustation avec un muscadet et un vin qui n’a rien à voir et une avec des crus communaux je préfère avoir de belles descriptions qu’une assurance sur tel cru ou tel cru, on est à des niveaux de finesse plus élevés » souligne-t-il. Les élèves doivent également répondre à un QCM.
Des ambassadeurs du Muscadet
Une fois la certification en poche, les professionnels ont un bagage agrémenté de connaissances spécifiques utiles dans leur travail. Ils sont notamment formés aux différents types de terrain avec la séance géologie leur offrant une meilleure visibilité du vignoble « ce n’est pas le vignoble le plus compliqué de France mais ce n’est pas un vignoble des plus simples. » assure Jocelyn Gombault pour qui il est important d’expliquer les différences entre les terrains viticoles et leurs caractéristiques « Les équilibres qu’on va pouvoir faire avec ce type de terrain s’il y a davantage d’argile on va conserver l’acidité, la maturité sera plus rapide sur sol drainant ».
Les amateurs suivant cette formation peuvent ensuite devenir des ambassadeurs en parlant du Muscadet « On les sollicite pour des évènements ou pour sélectionner des vins dans des dégustations.» Intéressé par le Master Muscadet ? Des bases solides sont nécessaires. L’association vertavienne Vertivin propose différents ateliers afin de commencer son apprentissage en amont. Le contexte sanitaire a modifié le planning.
La prochaine promotion débutera les séances à partir de septembre 2021, les inscriptions devraient commencer en mai.
Crédit photo : © Vertivin