36 maires et au total plus de 200 élus de Loire-Atlantique ont écrit à Christelle Morançais. Ils demandent à la Présidente de Région « un dialogue constructif » et appellent à « réévaluer les priorités budgétaires de la Région ».
Une lettre, c’est par ce moyen que plus de 200 élus locaux ont décidé d’interpeller la Présidente de Région des Pays de la Loire au sujet des coupes budgétaires. Dans ce courrier, ils expriment leur « profonde inquiétude » et leur « incompréhension ».
Les élus disent comprendre « la nécessité de participer aux efforts d’économies demandés par l’Etat-à hauteur de 40 millions d’euros » mais expliquent s’interroger sur l’objectif de réduction de 100 millions d’euros.
« Vos orientations, si elles étaient maintenues, risquent d’avoir des conséquences dramatiques sur nos territoires ruraux, tout comme sur les territoires rurbains et urbains » arguent-ils. Ils plaident en faveur des domaines de la culture, du sport, des missions locales, du planning familial et les associations de santé « essentiels à la vitalité de nos communes ».
« Il est impensable de réduire le soutien aux associations qui, sur le terrain, complètent et pallient les carences du système » ajoutent-ils. « C’est affaiblir durablement nos communes et compromettre leur avenir ». Les élus en appellent au « dialogue constructif » et à « réévaluer les prioritaires budgétaires de la région ». Parmi les pistes avancées, reporter le vote du budget régional après celui de la loi finances 2025, prendre en compte les spécifcités et les besoins des ruralités, ouvrir une concertation avec les élus des territoires et les acteurs du monde associatif ainsi que les organisations syndicales. Ils demandent aussi à « reconnaître le rôle essentiel de la culture, du sport, de la solidarité, de la santé et de la transition écologique dans le développement [des] territoires »
« Convaincus que d’autres voies sont possibles pour conjuguer rigueur budgétaire et maintien des services essentiels à nos populations, nous espérons que vous pourrez revenir à des orientations plus raisonnables » insistent-ils à la fin de leur manifeste.
De nombreux élus de gauche et divers gauche ont pris la parole au travers de cette lettre. Parmi les signataires dans l’aire urbaine de Nantes, les maires de Nantes, Saint-Herblain, Monnières, La Grigonnais, Nort-sur-Erdre, Saint-Luce-sur-Loire, La Chapelle-sur-Erdre, Orvault, Plessé, La Montagne, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Bouaye, le Gâvre ou encore La Haye-Fouassière.