OSE Immunotherapeutics : Qu’est-il arrivé à la Biotech nantaise ?

L’entreprise nantaise qui souhaite « une stratégie claire, une gouvernance équilibrée, un cap affirmé » vit une tempête interne avant une assemblée générale du 30 septembre s’annonçant d’ores et déja houleuse.

Sur le papier tout semblait aller pour le mieux pour Ose Immunotherapeutics, qui vient de lever un financement de 1,3 million d’euros de BPiFrance et de la Région Pays de la Loire, pour le développement de thérapies à bases d’ARNm. Mais c’est pourtant bel et bien une tempête intérieure au sein de sa gouvernance que vit la Biotech nantaise.

Un groupe d’actionnaires minoritaires souhaitant « révoquer l’intégralité des administrateurs actuels »

Mais que lui est-il arrivé ? D’un côté la gouvernance qui souhaite dans sa stratégie 2025-2028 annoncée le 4 septembre dernier par voie de communiqué de presse « poursuivre la trajectoire de croissance portée par les fondamentaux qui ont fait la force de l’entreprise » traduction : poursuivre le développement de Tedopi (vaccin contre le cancer du poumon) et Lusvertikimab (anticorps pour les patient(e)s atteint(e)s de rectolite hémorragique), faisant état d’une « trajectoire responsable » De l’autre, un groupe d’actionnaires minoritaires voulant « révoquer l’intégralité des administrateurs actuels pour prendre le contrôle total du conseil d’administration, alors qu’ils ne détiennent que 20% du capital » selon l’entreprise.

Lusvertikimab en ligne de mire.

Le désaccord tient en un mot : Lusvertikimab. Toujours par voie de communiqué de presse la Biotech a confirmé les points de désaccords notamment du groupe minoritaire « leur stratégie reprise exclusivement sur Tedopi sans feuille de route claire pour Lusvertikimab, et s’appuie sur un partenariat hypothétique, non étayé par des données cliniques pour financer la société » argue t-elle. L’entreprise nantaise, précise qu’elle a également approuvé les résolutions concernant la nomination de Jonathan Cool et Pascale Briand, deux postes d’administrateurs alloués « à des candidats proposés par le groupe d’actionnaires minoritaires »

Un pacte de 61 actionnaires annoncé avant l’assemblée générale

Dans cet imbroglio à l’approche de l’échéance du 30 septembre, une « mise à jour » a été publiée par la Biotech afin d’annoncer la constitution d’un pacte « réunissant 61 actionnaires fondateurs, historiques, salariés et dirigeants de la Société portant sur environ 20,1% des droits de vote » explique-t-elle. Ainsi, toujours selon OSE Immunotherapeutics, ce groupe d’actionnaires s’est engagé à voter pour les résolutions proposées par le Conseil d’administration concernant « sa propre composition » correspondant aux résolutions 5 à 8, et contre « les résolutions proposées par le groupe d’actionnaires minoritaires agissant de concert », résolutions A à K, indique-t-elle. Nicolas Poirier, Directeur Général s’est également exprimé par voie de communiqué de presse le 9 septembre dernier « Nous disposons de fondations solides, bâties sur l’excellence scientifique, un financement approprié et  une gouvernance de premier ordre » Est-ce que cela sera suffisant ? Réponse au prochain épisode.

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