Suite aux annonces de Catherine Vautrin, Ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, Michel Ménard fait part de ses craintes sur la protection de l’enfance. Le Président du Département de la Loire-Atlantique vient de lui adresser un courrier dans lequel il demande une « action globale ».
L’année dernière presque « jour pour jour », le Président du Département de la Loire-Atlantique adressait une lettre ouverte à Sarah El Haïry alors Ministre déléguée en charge de l’Enfance, de la Jeunesse et de la Famille. Michel Ménard alertait l’Etat sur la situation de la protection de l’enfance. Depuis, Sarah El Haïry a été nommée Haut-Commissaire à l’enfance et Michel Ménard dit n’avoir reçu aucune réponse à sa lettre ouverte.
« Le système de protection est au bord de la rupture, avec des besoins en constante augmentation mais des moyens (financiers, humains, immobiliers, médico-sociaux) qui ne suivent pas » déplore-t-il. Catherine Vautrin, Ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles vient de dévoiler sa feuille de route. Une annonce qui fait suite à la publication du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur « les manquements des politiques publiques de la protection de l’enfance » rappelle le Département de la Loire-Atlantique dans un communiqué. Avec cette feuille de route, la Ministre souhaite une refondation du secteur.
Plusieurs inquiétudes selon le Président du Département
Michel Ménard a adressé un courrier à Catherine Vautrin dans lequel il souligne qu’une concertation avec les acteurs mobilisés est indispensable. Il partage plusieurs craintes « à défaut d’injonctions de délais ou d’encadrement sans que des moyens ne soient alloués pour les mettre en œuvre, permettez-nous [Madame la Ministre] de faciliter l’adoption simple pour offrir un parcours de vie stable dès le plus jeune âge ». Il souhaite aussi une meilleure attractivité des métiers de la petite enfance. Concernant les « 25 % d’enfants en situation de double vulnérabilité », il demande les « moyens d’ériger la prévention comme outil principal de non-recours aux services de l’ASE ».
Le Président du Département insiste notamment sur le besoin d’une « action globale, seule capable de résoudre la crise structurelle que connait notre politique publique » soulignant que malgré l’augmentation du budget pour la protection de l’enfance en Loire-Atlantique, la situation « reste très tendue ».