Dans la nuit du 4 au 5 janvier dernier, alors que les riverain(e)s dorment à poings fermés, des petites mains s’affairent dans les rues de six communes de Nantes Métropole. Leur mission ? procéder au retrait de 120 panneaux publicitaires. Mais comment la métropole compte t-elle s’y prendre à long terme pour la mise en oeuvre de cette décision, et comment les publicitaires s’accommodent-ils de cette mesure ? Décryptage.
Crédit photo : Le panneau publicitaire de 8 m² situé devant l’école de la Fraternité est l’un des mobiliers urbains démontés dans la nuit du 4 au 5 janvier 2023 © Nantes Métropole – Rodolphe Delaroque
Dans la boucle, l’application du nouveau Règlement local de publicité (RLPm) adopté par le conseil métropolitain en juin 2022, mais aussi le titulaire du marché public de mobilier urbain JC Decaux. Nantes métropole l’assure « D’ici 2024, au-delà de ce qu’impose désormais la réglementation nationale, il y aura 45% de publicité en moins dans la métropole nantaise ».
Une perte de recettes budgétaires de 10 à 11 M€ par an selon Nantes métropole
JC Decaux est titulaire du marché public pendant 20 ans. C’est lui qui gère la commercialisation du mobilier urbain « plus de 1000 abribus sur la métropole de Nantes, 355 mobiliers de 2m2 d’information et de communication, une centaine de vitrines de 8 m2 d’information et publicitaire » précise Valentin Gourdon, Directeur régional de JC Decaux. Ce contrat répond selon le titulaire du marché à cette équation : publicité + gestion du mobilier urbain = coût gratuit pour le contribuable. « Le chiffre d’affaires que nous générons grâce au mobilier urbain permet de financer l’intégralité des dépenses de mise à disposition de tous les mobiliers mais également de lavage, de réparation de l’ensemble de ces dispositifs » assure Valentin Gourdon.
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