Alors que la mobilisation se poursuit ce mardi contre la réforme des retraites, comment les députés travaillent t-il sur cet épineux dossier, sorte de test grandeur nature pour les nouveaux élus ? Quand Andy Kerbrat répond à nos questions, il est en pleine manifestation à Paris ce mardi 31 janvier. Fraichement élu sur la 2ème circonscription de Nantes Centre en Loire-Atlantique, le député vient de tracter sur Malakoff avec son bilan de mi-mandat. Et selon lui la réforme des retraites fait partie des questionnements des habitants au quotidien. Entretien.
Vous avez, il y a quelques jours, distribué un journal populaire, le bilan des premiers mois de votre mandat aux habitants du quartier de Malakoff, que vous ont-ils dit ?
D’habitude sur la réforme sociale, les habitants des quartiers populaires, souvent à cause de la fracture sociale pouvant exister à cause de la pauvreté, ne sont pas intéressés. Ils sont très souvent dans les problèmes du concret du quotidien. La question des retraites est arrivée à chaque fois. Ils savent que pour atteindre une retraite potable, 64 ans ça ne sera pas le cas. Des personnes qui travaillent dans le BTP, de 50 ans, m’ont dit qu’ils ne peuvent pas avoir la retraite à 64 ans parce qu’ils auront eu un accident du travail, une rupture de contrat, du RSA, du chômage ou pire une pension d’invalidité. Cette réforme est considérée comme injuste. On a fait des efforts, on se bat au quotidien alors que l’on voit que la fortune des milliardaires a augmenté X 2 en 2 ans. On voit que l’on veut encore nous rabaisser nos droits et ce n’est plus possible.
Que pensez-vous de la mobilisation des Ligériens contre la réforme des retraites ?
On est sur une mobilisation qui prend de l’ampleur, qui déborde le gouvernement. Aujourd’hui, à Ancenis, 5000 personnes se sont mobilisées sur une ville de 12 000 habitants. Les Déjà abonné ?La suite de l'article est réservée aux abonnés