Violences conjugales : Quand l’hébergement citoyen sauve des victimes

« Un abri qui sauve des vies » vient de lancer son antenne en Pays de la Loire début décembre à Nantes. L’association aide les victimes de violences conjugales et intrafamiliales en leur proposant un hébergement citoyen.

En 2020, pendant le confinement, « Un abri qui sauve des vies » voyait le jour en Ile de France. Sa mission ? Protéger les victimes de violences conjugales et intrafamiliales au travers d’hébergements citoyens. En accueillant des bénéficiaires (des femmes en très grande majorité), les habitants leur permettent de trouver un endroit sécurisant. Explications avec Charlyne Péculier, Fondatrice et Directrice Générale.

Une 4e antenne en France

Depuis le 1er janvier 2024, en France « 88 femmes ont été tuées par un conjoint ou un ex-conjoint » rappelle l’association. « Il y a 40 % de personnes victimes de violences qui auraient besoin d’un hébergement et qui n’ont pas de solution au niveau national » précise Charlyne Péculier. Face à cette tragédie, accroître la mobilisation sur le nombre de places disponibles est apparue comme une évidence pour les fondateurs. « Il y a un vrai besoin de solidarité, de complémentarité avec les places prévues par l’Etat ».

Il y a près de 5 ans, alors en Master 2 communication, les quatre étudiants fondateurs ont été incités à « inventer une initiative citoyenne s’appuyant sur le numérique » se remémore la Directrice Générale. Une démarche engagée par leur responsable de Master en plein confinement. Durant cette période, des citoyens mettaient leur logement à disposition des soignants. Ce constat et l’urgence liée à l’accompagnement des personnes subissant des violences conjugales les ont conduit à dupliquer cette solution. « On s’est entourés d’associations spécialisées. Après le confinement, il fallait continuer car le besoin est énorme ». Au départ en Ile-de-France, « Un abri qui sauve des vies » essaime en France. Une quatrième antenne vient d’ouvrir dans les Pays de la Loire, avec un lancement à Nantes. « Petit à petit, on maille le territoire, on

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