Édité le 5/02/2021 à 18h42
Le déploiement de la fibre optique dans l’agglomération nantaise fait grincer des dents. Les maires de six communes, réunis mercredi 3 février, l’ont qualifié de trop “lent” dans un communiqué commun. Contacté par nos soins, Orange fait le point sur la situation.
À Nantes et dans neuf communes de l’agglomération, Robert Mitu Délégué régional Pays de la Loire Orange explique que le déploiement de la fibre est “en ligne par rapport [au] programme”. La convention signée en 2014 est en lien avec une base d’étude de l’Insee afin d’identifier le nombre de logements raccordables.
Pas de retard mais plus de constructions qu’en 2014
Robert Mitu évoque une croissance du nombre de constructions. Conséquence directe ? Le volume d’habitations raccordables ne correspond plus à celui de 2014. “Aujourd’hui le constat que nous avons lorsque l’on fait des études sur le nombre de logements tels qu’on a pu les recenser c’est qu’il est beaucoup plus important” et le Délégué régional de poursuivre “On a un terrain de jeu qui s’est agrandi et qui va continuer à s’agrandir”.
Dans les neuf communes périphériques, il indique que 92 % des logements sont éligibles à la fibre (base Insee 2014). 60 000 sont raccordables, à Nantes ce sont 147 000 logements. La crise sanitaire a ralenti les équipes. 35 000 habitations étaient concernées en 2020. Orange espère atteindre 50 000 en plus cette année “avec une phase finale de déploiement massif en 2022” tout en précisant que les nouvelles constructions seront fibrées progressivement.
Une disparité entre le Nord-Loire et le Sud-Loire
Les Maires de La Chapelle-sur-Erdre, Mauves-sur-Loire et Thouaré-sur-Loire ont fait part de difficultés dans leurs territoires. Cependant, Orange constate un déséquilibre entre le Nord-Loire et le Sud-Loire “Il y a une différence qui s’explique essentiellement par des configurations de déploiement […] j’ai échangé avec les élus pour leur dire qu’on allait mettre plus de moyens et essayer de rendre plus homogène le déploiement sur l’année 2021 pour que les communes du sud reviennent dans le peloton”. Une discussion qui a eu lieu avec les maires vendredi dernier.
Des chantiers confrontés parfois à des aléas techniques principalement quand le raccordement est aérien.
Le chantier nécessite de travailler avec des équipes en interne et également avec des entreprises sous-traitantes réalisant les travaux sur le terrain. La première étape concernait l’installation d’armoires dans les rues “une phase qui est complètement terminée. Ce qui est en cours aujourd’hui c’est de pouvoir apporter la fibre” à partir de ces points de mutualisation. Les équipes utilisent les gaines souterraines mais cela se passe aussi en aérien.
Une étape plus compliquée selon l’opérateur. S’appuyer sur des nouveaux poteaux téléphoniques ou des poteaux électriques Enedis nécessite de réaliser des études, de prendre en compte les contraintes de sécurité, de mettre en place une coordination avec les collectivités locales et Enedis “c’est la partie la plus longue où parfois on a un certain nombre d’aléas. Vertou par exemple a une proportion assez importante de raccordements à faire en aérien, c’est un peu plus compliqué. »
Prise en compte de la qualité du débit : le cap reste le même
Sollicités régulièrement par les habitants, les maires ont mis en avant une priorité donnée aux logements ayant déjà un bon débit. Orange assure néanmoins ne pas être dans cette logique “On n’a pas souhaité donner d’éléments relatifs au faible débit, on veut aller le plus rapidement possible. Avec la période de confinement il y a une très forte demande à avoir la fibre même pour des habitants qui ont déjà un bon débit. Pouvoir faire une distinction ça complexifierait énormément les plannings on préfère le volume. ».
Quelques ajustements sont prévus mais la ligne de conduite reste identique.
Crédit photo : © Orange Pays de la Loire