Edité le 22/08/2023 à 19h28
Canicule, sécheresse, les forêts subissent de plein fouet le changement climatique. Difficultés de résistance des essences, pertes d’arbres, ces paysages sont amenés à muter. Quelle est la situation dans le département ? Tour d’horizon avec Corentin Levesque, responsable Territorial Loire-Atlantique/ Maine-et-Loire de l’ONF.
Des forêts transformées en brasiers géants, les images ont marqué l’été dernier en France. Dans le département, quelques hectares ont été touchés mais les forêts ont été préservées. Face au risque sévère d’incendies, le Préfet de Loire-Atlantique avait pris un arrêté en août 2022 interdisant l’accès à 26 massifs de 12h à 5h. Quelle est la situation pour les forêts publiques en Loire-Atlantique ? A quoi ressembleront-elles ? Éléments de réponse avec l’Office National des Forêts (ONF).
Chêne et pin, deux principales essences dans les forêts de Loire-Atlantique
La Loire-Atlantique compte plusieurs forêts dont 4500 hectares à la Forêt domaniale du Gâvre, appartenant à l’Etat. Le département en détient 6, à la Chapelle-sur-Erdre et Vertou notamment, la surface totale est de 215 hectares. 2 par la région des Pays de la Loire (139 hectares), 3 du Conservatoire du littoral (105 hectares) et 4 communales (94 hectares).
Quelles essences composent ces massifs ? Au Gâvre « le chêne et le pin. Les deux principaux chênes sont le sessile et le pédonculé et les deux pins, le maritime et le sylvestre. Il y en a d’autres en sous-étage, du hêtre, du charme, du frêne et de l’aulne » détaille Corentin Levesque, responsable territorial Loire-Atlantique/ Maine-et-Loire à l’ONF. Entre dans cette fresque végétale, le châtaignier impacté par la maladie de l’encre, liée problablement à une « stagnation d’eau ou de tassement de sol » conduisant à une importante mortalité de cette espèce.
« Si les arbres sont fragilisés, des insectes les attaqueront. Ils peuvent se réveiller très fatigués avec beaucoup moins de réserve pour se défendre face à une maladie. »
Réveil des arbres et premiers constats
Alors que les arbres se réveillent au printemps, il est encore trop tôt pour constater les effets de la canicule et de la sécheresse. Ils sont « en train de Déjà abonné ?La suite de l'article est réservée aux abonnés