Laurence Garnier élue le 1er novembre sénatrice de la Loire-Atlantique en remplacement de Christophe Priou dévoile ses objectifs à travers son nouveau mandat de sénatrice mais également en tant que Conseillère Municipale de Nantes. Une double casquette qu’elle compte utiliser pour travailler plus particulièrement sur des enjeux sociaux.
A 42 ans Laurence Garnier a un parcours professionnel qui l’a amenée à travailler dans l’industrie automobile. En 2005 elle regagne Nantes, amorce un virage en politique en tant que tête de liste des Républicains pour Nantes en 2014 puis 2020. Elle est élue Vice-Présidente de la Région des Pays de la Loire en charge de la culture, des sports et de la vie associative à partir de la fin de l’année 2015, mandat qu’elle quittera au 1er décembre. Elle poursuit son engagement nantais en tant qu’élue au Conseil Municipal, et désormais au niveau national avec son mandat auprès du Sénat.
« Je l’aborde avec beaucoup d’enthousiasme, beaucoup d’humilité aussi parce que la politique nationale est quelque chose de complexe, parce que c’est mon premier mandat de parlementaire » confie Laurence Garnier. Avec un point d’ancrage celui de mener de front ses nouveaux engagements « Je vais continuer à me battre en marchant sur mes deux jambes à la fois sur le local et le national » assure t-elle.
« On sait que l’on va avoir à faire face à une vague de pauvreté liée à la crise sociale et économique qui découle de la crise sanitaire »
Ayant fait le choix de rejoindre la commission des affaires sociales au Sénat, Laurence Garnier travaille sur des enjeux sociaux « On sait que l’on va avoir à faire face à une vague de pauvreté liée à la crise sociale et économique qui découle de la crise sanitaire » un enjeu sur lequel « elle sera particulièrement attentive » affirme t-elle.
Parmi ses dossiers, celui du congé paternité notamment les pères de famille qui « investissent » la grue jaune à Nantes, sujet ayant fait l’objet de sa première intervention en tant que sénatrice « Le sénat est un levier d’action parmi les autres, moi j’ai proposé en 2014 que l’on puisse consacrer un lieu d’accueil, d’écoute et d’échange pour les pères de famille […] je l’ai proposé en 2014 à Johanna Rolland (Maire PS de Nantes) qui m’a dit qu’elle trouvait cela intéressant, et qu’elle allait y réfléchir. Je l’ai re proposé à Johanna Rolland qui m’a redit qu’elle trouvait cela intéressant et qu’elle allait y réfléchir, donc au final rien ne se passe […] C’est pas un sénateur qui va mettre en place un Café des Pères, cela se joue au niveau municipal » souligne t-elle.
« C’est compliqué de parler de feuille de route, je ne suis qu’un 348 ème de la Haute Assemblée »
Quand on lui demande si une « grande cause » lui tient à coeur, Laurence Garnier l’assure « Le sujet auquel je suis extrêmement attaché c’est celui de la lutte contre les violences faites aux femmes, nous à la région on a doublé en l’espace de trois ans notre budget consacré à ce débat là. On a beaucoup investi auprès d’associations innovantes et qui font un travail remarquable. […] Je continuerais à me battre parce que je ne me résous pas à ce qu’au 21ème siècle on en soit à des chiffres comme ça sur les violences intra-familiales et je pense notamment aux violences faites aux femmes » mais aussi sur l’équilibre des territoires « C’est la question de la qualité de la vie de nos concitoyens. Moi je ne me satisfais pas aujourd’hui de voir des Maires de territoires ruraux avoir l’impression qu’ils sont abandonnés par l’action publique » souligne t-elle.
« Je vais me battre pour que l’on ait une métropole locomotive et pas une métropole aspirateur » Sur la question des territoires Laurence Garnier précise qu’elle va débuter son mandat en allant à la rencontre des Maires des 207 communes de la Loire-Atlantique des « temps d’échanges privilégiés avec les élus de nos territoires qui sont ceux qui connaissent le mieux leur territoire, qui le vivent avec passion, qui le vivent avec une exigence parce qu’être Maire aujourd’hui c’est extrêmement exigeant » indique t-elle.
Son objectif est de cibler aux mieux les besoins et les attentes des élus « Les échanges tournent autour des enjeux que les Maires ont identifié plus spécifiquement sur leur territoire, parfois on va parler des zones de non droit sur certains secteurs, parfois on va parler de petits commerces, le champ des échanges est extrêmement vaste “. La question de la sécurité s’est également invitée dans les débats « Pour l’instant je veux échanger avec les Maires et voir comment ils voient les choses. Peut-être que certains ne se sentiront pas du tout concernés par cette problématique et là j’ai envie de dire tant mieux, et puis ceux qui ont un besoin il faut regarder comment on peut les aider » conclut Laurence Garnier.
Crédit photo : © Sénat(ouvre un nouvel onglet)