Luc Geismar, député de la 5ème circonscription de Loire-Atlantique, poursuit sa lutte contre les ralentisseurs. L’élu ayant interpellé le ministre chargé des transports en avril demande au gouvernement “de mener une politique plus ambitieuse pour ralentir les véhicules“.
Les ralentisseurs continuent d’être dans le viseur de Luc Geismar “La multiplication de ces équipements est un fléau qu’il nous faut à tout prix réguler”. En avril, le député de la 5ème circonscription avait interpellé Jean-Baptiste Djebarri, ministre chargée des transports. L’élu renforce son engagement et réclame dans une tribune “Ralentissons les ralentisseurs” une “politique plus ambitieuse pour ralentir les véhicules”. Il estime leur nombre en France à 500 000 et souligne que “40 % d’entre eux ne seraient pas réglementaires“.
Un bilan environnemental en demi-teinte
“Leur bilan environnemental, par exemple, devrait être positif, puisqu’ils sont censés réduire la vitesse. Pourtant, plusieurs associations démontrent que les ralentisseurs créent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, du fait de la succession des ralentissements et des accélérations des véhicules. Il en découle alors une augmentation de 28 % des émissions de CO2. À cela s’ajoute une autre pollution, sonore cette fois, occasionnée par le freinage et les raclements des voitures sur des ralentisseurs souvent trop hauts” explique le député “. A l’heure où l’écologie est un enjeu primordial, ces éléments sont à prendre en considération dans nos politiques urbaines et environnementales“. ajoute-t-il.
Sécurité et santé
“Les accidents devraient également être moins nombreux. Mais les associations de motards et d’automobilistes rapportent des accidents de la route causés par des ralentisseurs mal positionnés, trop hauts, mal entretenus, causant des dégradations sur les véhicules (pare-chocs, amortisseurs). Ils peuvent même occasionner des chutes et des accidents, créant des blessures et dommages corporels. La politique actuelle en matière de ralentisseurs favorise sans le vouloir ces accidents et cela n’est pas acceptable.” assure-t-il.
Des maladies professionnelles et une aggravation des pathologies seraient également des conséquences de leur usage selon le député “Que ce soit pour les conducteurs de bus, pour qui le passage de ralentisseurs plusieurs fois par jour peut causer des douleurs chroniques ; que ce soit pour les blessés passagers des ambulances, que les ralentisseurs peuvent faire souffrir inutilement ; que ce soit pour les médecins urgentistes, dont les ralentisseurs rendent les gestes médicaux plus difficiles à effectuer […] les ralentisseurs représentent une source d’inquiétude ou de danger pour de nombreux utilisateurs des routes.”
Les actions demandées au gouvernement par Luc Geismar
Le député demande “la création d’un organisme indépendant dont la mission serait de recenser ces équipements, et d’en effectuer le contrôle. Il serait chargé de valider la pertinence de nouvelles implantations, d’en mesurer leur impact environnemental, de contrôler périodiquement l’usure des dispositifs existants, de réaménager ou de supprimer ceux qui présenteraient une dangerosité, et de mener des expérimentations pour trouver des alternatives plus opérantes”. Elaborée une “réglementation cohérente, applicable et connue de tous” est aussi un axe proposé par Luc Geismar.
Crédit photo : Luc Geismar