Interrogée au Sénat ce mardi sur la réunification de la Bretagne, Jacqueline Gourault a botté en touche. “Ce n’est pas tellement à l’ordre du jour” a répondu la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales à Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique.
L’échange s’est déroulé à l’occasion des discussions autour du projet de loi 4D (décentralisation, différenciation, déconcentration et décomplexification) en Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique a demandé à la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales des précisions concernant une modification de la loi permettant une concertation sur la réunification de la Bretagne.
Précédemment interpellée sur ce sujet, Jacqueline Gourault avait expliqué que la loi ne permettait pas actuellement de réaliser une consultation a rappelé Ronan Dantec et l’a questionnée sur “un dispositif opérationnel qui permet des redécoupages, et cela ne concerne pas que la Loire-Atlantique puisque l’on sait très bien que la loi telle qu’elle est faite aujourd’hui est faite pour que rien ne bouge jamais.” Réponse de la Ministre “L’initiative appartient aux collectivités territoriales”. L’élu de Loire-Atlantique n’a pas caché son étonnement “C’est l’inverse de ta réponse de la dernière fois“. Pour Jacqueline Gourault “L’Etat aujourd’hui n’a pas les moyens de faire une consultation.“Selon Ronan Dantec, la modification de la Loi 4D devait dessiner les contours d’une concertation. “Ce n’est pas tellement à l’ordre du jour” souligne Jacqueline Gourault “Je ne suis pas sûre que la Loire-Atlantique soit tout à fait d’accord” a-t-elle continué avant de conclure “je vais être obligée d’y aller”. Et la grogne monte du côté d’À La Bretonne. Pour Christophe Prugne, Président de l’association “La ministre Jacqueline Gourault se défile en répondant qu’elle doit partir.” Ronan Dantec à quant à lui déclaré sur son compte twitter “La mobilisation des citoyens de Loire-Atlantique, la prise de position claire des principales collectivités du département en faveur d’une consultation se heurtent au refus de l’Etat, alors qu’il s’agit d’une aspiration démocratique légitime. Nous essaierons de changer la loi 4D.”