Sénatrice/Député : Laurence Garnier et Mounir Belhamiti livrent leur regard sur leurs fonctions parlementaires

Maillons indispensables à la vie de la démocratie française, le député et le sénateur restent parfois un mystère tant l’univers feutré de ces deux institutions peut sembler impénétrable pour les Français. Vote des lois, travail en circonscription, rencontre des ligériens, des maires, toute une « panoplie » de responsabilités qu’ils arborent au quotidien. Mounir Belhamiti, député de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique (Renaissance) et Laurence Garnier, sénatrice (Les Républicains) nous livrent un regard croisé sur leur travail de parlementaire au quotidien.

Conseiller municipal et métropolitain de Nantes, Mounir Belhamiti est député de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique (Renaissance), poste qu’il a occupé sur la précédente mandature en remplacement de François de Rugy alors Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire. Ancienne Vice-Présidente de la Région des Pays de la Loire en charge de la culture, des sports et de la vie associative et conseillère municipale de Nantes, Laurence Garnier est Sénatrice (LR) depuis novembre 2020.

Si vous deviez choisir un mot pour décrire votre rôle de sénateur lequel choisiriez-vous et pourquoi ?

Laurence Garnier : Je dirais courroie de transmission. Le rôle du sénateur, c’est d’être en proximité permanente avec les élus locaux sur le territoire qu’il représente pour s’assurer que les lois votées prennent en compte leurs préoccupations. Le volet vote des lois du sénateur doit être constamment relié au local. Il faut être capable de transmettre au national les préoccupations remontées par les élus locaux pour faire les législations adaptées, et inversement une fois que l’on a voté des lois, de transmettre les informations, d’expliquer, de comprendre, d’entendre leurs critiques éventuelles. Je pense que les sénateurs doivent être la voix des élus locaux auprès de l’Etat, je passe beaucoup de temps à relayer auprès du recteur, du préfet, des services de la préfecture, des demandes, des attentes, des dysfonctionnements pour les faire entendre directement, parfois auprès du ministre concerné au travers de questions orales. On est à la fois courroie de transmission et porte-voix.

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Un mot pour décrire votre rôle de député ?

Mounir Belhamiti : Travail. A l’heure où je vous parle, on est en suspension de session, mais la session extraordinaire que l’on a eu entre l’élection et maintenant était hyper intense avec énormément de débats dans l’hémicycle et en commissions. J’avais connu l’Assemblée Nationale en 2018 et 2019, on est passés dans une autre dimension, le débat parlementaire, au sens large y compris le lien avec les sénateurs, reprend tout son sens. Le fait de ne pas avoir de majorité absolue renforce à la fois la nécessité d’être dans l’hémicycle et de travailler dans l’hémicycle ce qui était moins vrai quand on avait la majorité absolue, c’était plus tactique. C’est une nécessité absolue, ça oblige les députés de tous bords confondus à être au travail, à conserver ce rythme, même quand les textes partent au Sénat et quand ils reviennent en commission mixte paritaire.

Lors de notre interview de novembre 2020, qui faisait écho à votre prise de mandat de sénatrice, vous aviez évoqué le souhait de travailler sur des enjeux sociaux liés à la crise sanitaire, quelles actions avez-vous pu mettre en oeuvre depuis ?

Laurence Garnier : Vous savez entre les grands objectifs que l’on se fixe et

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