Depuis le printemps dernier, le Musée Dobrée s’est dévoilé sous un nouveau jour aux visiteurs. Dernière étape du parcours permanent, un Cabinet d’arts graphiques. En ouverture, les estampes d’Albrecht Dürer, artiste du XVe siècle reconnu pour ses gravures sur cuivre et bois. La collection présentée a été constituée par Thomas Dobrée au XIXe siècle.
Photo : Rénovation du musée Dobrée : le chantier en décembre 2023. Elévation sud du palais. Au 1er plan à droite : extension du manoir Jean V. © P. Pascal / Département de Loire-Atlantique; © Atelier Novembre
Fermé pour travaux depuis 2021, le Musée Dobrée a rouvert ses portes en mai 2024. En plein coeur de Nantes, il plonge les visiteurs dans 500 000 ans d’histoire sur 5 continents. En se rendant sur place, le public se promène dans une demeure de style néo-médiéval, un manoir du XVe siècle et deux extensions des XXe et XXIe siècles. 2400 objets sont exposés dans ce lieu structuré par un parcours permanent. Un nouvel espace vient d’être inauguré en décembre. Il s’agit du Cabinet d’arts graphiques. Premières oeuvres à contempler, les estampes d’Albrecht Dürer (1471-1528) collectionnées par Thomas Dobrée (1810-1895). Deux séries sont à découvrir jusqu’en juin 2025 (1 Place Jean V-Nantes, de 10h à 18h) . La première jusqu’au 16 mars prochain. La seconde du 19 mars au 15 juin 2025.
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Un écrin pensé pour protéger des collections fragiles
Le fonds destiné au Cabinet d’arts graphiques est doté de 10 000 oeuvres comme des dessins, des estampes, manuscrits ou encore photographies. Sur papier, elles sont plus fragiles et doivent être conservées et exposées dans des conditions strictes. A l’occasion de la rénovation du Musée Dobrée, les équipes ont souhaité un lieu leur étant dédié. Des adaptations d’abord côté luminosité avec un éclairage de 50 lux soit « trois niveaux en dessous par rapport à d’autres collections » indique Pierre Fardel, Directeur-Adjoint du Musée Dobrée. Autre point de vigilance, la durée fixée à 3 mois « selon le cadre appliqué dans les Musées de France afin de garantir la possibilité aux générations futures de pouvoir les présenter de nouveau » détaille-t-il. Le rythme repose donc sur 3 mois de visibilité suivis de 3 ans de mise en réserve.
Toutes les estampes sont disposées dans de grandes vitrines sur des petits présentoirs « dans lesquels s’insèrent des passe-partout ». Ce système évite de réaliser des encadrements nécessitant notamment de découper du verre. La salle pouvant accueillir une vingtaine à une trentaine d’oeuvres donne « une très grande qualité d’accès et Déjà abonné ?La suite de l'article est réservée aux abonnés