Pas de projet Ecocombust à Cordemais : les réactions des personnalités politiques se multiplient

Pas de projet Ecocombust à Cordemais : les réactions des personnalités politiques se multiplient - Ligne

Edité le 9/07/2021 à 13h08

L’abandon du projet Ecocombust à la Centrale de Cordemais annoncé par EDF et le Ministère de la Transition Ecologique suscite de nombreuses réactions de la part des élus.

Le projet Ecocombust qui devait voir le jour sur la Centrale de Cordemais afin de produire de la biomasse ne se fera pas. La décision annoncée par EDF et par le Ministère de la Transition Ecologique a créé des remous. Les personnalités politiques n’ont pas tarder à s’exprimer sur le sujet. Retrouvez ici quelques unes des réactions.

Anne France Brunet, Députée de la troisième circonscription de Loire-Atlantique, LAREM

Je ne comprends pas. Une occasion ratée de mettre en place une filière qui permettait de maintenir des emplois directs et indirects, de proposer une vision à long terme de continuer à faire vivre la centrale de Cordemais après 2026, voilà ce que m’inspire la décision de la direction d’EDF de ne pas poursuivre le projet Ecocombust” affirme la députée dans un communiqué et ajoute “Je vais m’entretenir, comme je l’ai toujours fait, avec les syndicats. Ma priorité ? Le maintien de l’emploi.”

Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole

Pour Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole “Avec l’énergie et l’investissement des salariés eux-mêmes, avec un accompagnement public, le projet Ecocombust a cherché une alternative à la combustion du charbon, condamné à terme à Cordemais et ailleurs, au regard de l’épuisement des ressources de l’urgence climat.” L’élue demande aux responsables d’EDF d’ “expliciter leur analyse de cette expérimentation, en questionner les tenants et aboutissants et ainsi son échec, expliquer leur vision de la sécurisation de l’alimentation électrique régionales et enfin s’engager de toutes leurs forces pour réduire l’impact de la décision de fermeture, sur le plan social”.

Christelle Morançais, Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire

Je suis convaincue que Cordemais peut demain s’affirmer comme un site d’excellence en matière de transition énergétique sur le plan national et européen. L’Etat doit prendre ses responsabilités et la pleine mesure de l’impact qu’aurait, pour tout un territoire, l’absence de perspectives d’avenir pour ce site industriel” assure Christelle Morançais, Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire qui a demandé à la Ministre de la Transition écologique un rendez-vous “pour que soit lancée très rapidement cette réflexion sur le devenir du site de Cordemais, pôle économique de référence pour l’ensemble de l’économie ligérienne.”

Groupe L’écologie ensemble, solidaire et Citoyenne à la Région

Matthieu Orphelin et Lucie Etonno co-présidents du groupe d’opposition à la région “L’écologie Ensemble, solidaire et citoyenne” déplorent une “annonce abrupte à l’heure des congés d’été” et veulent “être force de proposition quand nous ne voyons aucun plan B proposé par l’Etat. Nous demandons un pilotage politique pour l’avenir du bassin d’emplois de Cordemais, avec une implication forte de la région pour la transition énergétique et industrielle de Cordemais”.

Michel Ménard, Président du Conseil départemental de Loire-Atlantique

Je partage l’inquiétude des syndicats sur ce sujet, d’autant que l’annonce tombe comme un couperet alors que tous les voyants semblaient au vert. Le coup est rude pour notre territoire, qui s’est mobilisé ces dernières années pour porter un modèle de production d’énergie plus vertueux : le programme “Ecocombust” devait remplacer l’usage du charbon par une production d’électricité à base de déchets verts et de bois” indique Michel Ménard, Président du Département de Loire-Atlantique.

Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique, EELV

Ce projet porté par les salariés du site, avait pourtant passé avec succès les premières phases d’expérimentation, et s’annonçait donc prometteur pour offrir des perspectives d’évolution technique sur d’autres centrales à charbon dans le monde. Je rappelle que mon soutien au projet était tout particulièrement lié à cette perspective de mettre à la disposition d’autres pays, une technologie limitant à la fois les émissions de CO2 par l’utilisation de bois de classe B, et assurant leur dépollution au moment de la fabrication des pellets.” explique Ronan Dantec, Sénateur de Loire-Atlantique. “Je dénonce l’absence de stratégie industrielle de l’Etat, qui aurait pu convaincre d’autres grandes entreprises du secteur des déchets de participer au tour de table.”

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