Gaspillage alimentaire : Nantes prend des mesures concrètes

Gaspillage alimentaire : Nantes prend des mesures concrètes - Épicerie

Lors de la campagne des municipales, Johanna Rolland Maire Socialiste de Nantes et Présidente de Nantes Métropole s’était engagée contre le gaspillage alimentaire en signant la charte #MaVilleAntiGaspi de l’application Too Good To Go. L’occasion de faire le point sur les priorités données par la Ville de Nantes pour lutter contre ce fléau avec Mahel COPPEY, conseillère municipale de Nantes, déléguée aux déchets, à l’économie circulaire et à l’innovation sociale, et 15ème Vice- Présidente de Nantes Métropole. 

Une sensibilisation au sein de la Métropole Nantaise

« C’est un sujet que l’on explore » explique Mahel COPPEY. Déjà évoquée lors du précédent mandat, la lutte contre le gaspillage alimentaire est à nouveau sur le devant de la scène. En décembre 2019, un plan d’action inscrit sur le plan territorial de la métropole a été signé afin de pouvoir mener notamment des actions de sensibilisation au grand public. À Nantes, on estime à 12,5 kg par an et par habitant les déchets de produits alimentaires. À travers plusieurs axes de travail, la mairie de Nantes accompagne également 24 communes de la métropole afin de travailler sur le gaspillage alimentaire notamment dans les cantines scolaires et les EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées).

 Le Covid-19 et le don alimentaire au cœur de la lutte anti gaspi.

 « Le virus a accéléré le don alimentaire » souligne Mahel COPPEY. Une crise sanitaire ayant accentué la précarité alimentaire. « On doit apprendre de ce moment de crise pour pérenniser ces actions de dons alimentaire » précise Mahel COPPEY. En liaison avec des associations nantaises, comme La Surprenantes épicerie qui a ouvert en septembre dernier, 4 tonnes de denrées alimentaires gratuites ont été distribuées à 400 étudiants en situation de précarité pendant le confinement.

Des paniers ayant été constitués grâce à l’aide de Phenix, application anti gaspi qui récupère notamment les stocks d’invendus des grandes surfaces, ainsi qu’en partenariat avec les Restos du Cœur. Dans les clous, également un projet de « Gourmet Bag » « Comme le doggy bag aux Etats-Unis » afin de pouvoir emporter chez soi les restes de son repas au restaurant, explique Mahel COPPEY.

Des initiatives dans les cantines scolaires et sur les marchés

Dans les cantines et les marchés même combat. Des actions avec le réseau du glanage alimentaire vont prochainement voir le jour. Le but ? « Réfléchir comment organiser un glanage alimentaire sur le marché de Bellevue » précise Mahel COPPEY. Le glanage permet de récupérer des fruits et légumes « moches » n’étant pas vendus pour en faire des confitures par exemple. Aujourd’hui certains fruits et légumes sont récupérés dans les poubelles ce qui n’est pas « humain » au delà de l’aspect hygiénique et réglementaire pour Mahel COPPEY.

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Dans les cantines scolaires, tout un travail en amont est mené avec la cuisine centrale de Nantes avec un triste constat qui tient en un chiffre : 10 tonnes de denrées alimentaires jetées par an dont 50% de légumes. Selon Mahel COPPEY, il faut « ajuster les commandes tout en respectant le côté équilibré et valoriser mieux l’assiette des enfants » L’objectif ? réduire l’écart entre le nombre de repas prévus et fabriqués. On dénombre 7 repas par jour et par restaurant scolaire redistribués aux personnes précaires en lien avec les associations de quartier et les écoles.

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